Phidylé
de Henri Duparc
Une fois, terrassé par un puissant breuvage,
J'ai rêvé que parmi les vagues et le bruit
De la mer je voguais sans fanal dans la nuit,
Morne rameur, n'ayant plus l'espoir du rivage
L'océan me crachait ses baves sur le front,
Et le vent me glaçait d'horreur jusqu'aux entrailles,
Les vagues s'écroulaient ainsi que des murailles
Avec ce rythme lent qu'un silence interrompt
Puis tout changea
La mer et sa noire mêlée sombrèrent
Sous mes pieds s'effondra
Le plancher de la barque
Et j'étais seul dans un vieux clocher,
Chevauchant avec rage une cloche ébranlée,
J'étreignais la criarde opiniâtrement
Convulsif et fermant dans l'effort mes paupières,
Le grondement faisait trembler les vieilles pierres,
Tant j'activais sans fin le lourd balancement.
Pourquoi n'as-tu pas dit, ô rêve, où Dieu nous mène ?
Pourquoi n'as-tu pas dit s'ils ne finiraient pas
L'inutile travail et l'éternel fracas
Dont est faite la vie, hélas, la vie humaine ?
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